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La réforme du droit de l'adoption en Suisse.

En Suisse, la première refonte du droit de l’adoption a eu dans les années 70.  Aujourd’hui, 40 ans après, de nouvelles règles sont adoptées en concordance avec les mœurs sociales actuelles.

Le 28 novembre 2017, le Conseil fédéral adoptait un message relatif à la révision du droit de l’adoption. Le 5 juillet, il fixait la date d’entrée en vigueur de ce nouveau droit au 1er janvier 2018. La révision dudit droit consacre la volonté de mettre le bien-être de l’enfant au centre de la décision d’adoption.

En effet, cette révision prend en considération les prescriptions de l’article 21 de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant. Par conséquent les dispositions du Code civil ont changé. Les conditions d’adoption et les règles sur le secret de l’adoption sont assouplies. 

Le principal changement de cette loi réside dans la possibilité, pour les personnes vivant en partenariat enregistré ou en concubinage, d’adopter l’enfant de leur partenaire (Article 264c CC) pourvu qu’ils répondent aux conditions générales de l’adoption.

Cette facilité est accentuée par l’assouplissement des conditions susvisées. Plus précisément, l’âge minimal des adoptants est moins restrictif puisqu’il passe de 35 à 28 ans. L’adoption conjointe (article 264a CC) est dorénavant possible pour les couples mariés, à condition, qu’ils fassent ménage commun depuis au moins 3 ans (5 ans au regard de la loi ancienne). Cependant, l’adoption conjointe d’enfant tiers reste interdite aux couples homosexuels ainsi qu’aux concubins. Seule l’adoption de l’enfant du partenaire est autorisée, à condition que le couple mène une vie commune depuis au moins trois ans (article 264c CC). Ainsi persiste la situation paradoxale, pour les homosexuels, dans laquelle ils ont le droit d’adopter un enfant tant qu’ils sont célibataires, mais ils perdent ce droit dès qu’ils concluent un partenariat enregistré.

La deuxième modification concerne le secret de l’adoption. En effet, lors d’une adoption se pose toujours la question des besoins individuels des personnes concernées, que ce soit la personne adoptée, les parents biologiques ou les parents adoptifs.

Les intérêts de ces protagonistes s’opposent et il faut décider si l’intérêt d’une partie au maintien du secret prime sur l’intérêt d’une autre partie à obtenir des informations. Alors que d’autres pays connaissent depuis plusieurs années l’adoption ouverte, un système qui permet aux parents biologiques et adoptifs d’avoir des informations les uns sur les autres, seule l’adoption confidentielle était jusqu’ici possible en Suisse.

Au regard de l’ancien article 268c CC, seul l’adopté pouvait obtenir des informations relatives à l’identité des parents biologiques. Ce droit se fondait sur un autre droit, celui de connaître ses origines, déduit de l’art.10 al 2 Cst (ATF 128 I 69 ss).

Selon l’ancien article 268c CC, l’enfant adopté pouvait jouir, une fois devenu majeur, d’un droit inconditionnel d’obtenir les données relatives à ses parents biologiques, que ces derniers s’opposent ou non à tout contact personnel.

Le Code Civil exigeait uniquement qu’on informe les parents biologiques avant de communiquer les données demandées à l’enfant (art 268c al 2 CC).  La déduction ressortant de l’ancienne formulation de l’art. 268 c CC était que le droit suisse réservait un droit absolu d’obtenir des informations à l’enfant adopté et non à ses parents biologiques ou à ses éventuels frères et sœurs.

Désormais les parents biologiques pourront également obtenir les informations sur leur enfant donné à l’adoption, si ce dernier y consent une fois majeur (nouvel art.268b al.3). Dans le cas où l’enfant est mineur, le consentement des parents adoptifs sera également requis (nouvel art.268b 2).

En conclusion, il est intéressant de noter que le nombre d’enfants adoptés en Suisse n’a cessé de reculer ces dernières années. Selon les chiffre de l’Office fédéral de la statistique celui-ci est quatre fois moins élevé qu’en 1980. Pour certains spécialistes cette diminution serait liée à une « amélioration des systèmes de protection de l’enfance, du planning familial et de la prévention des abandons ».  De plus l’adoption internationale devient plus compliquée dû à la ratification par la Suisse en 2003 de la Convention de la Haye sur l’adoption.  Ainsi, les nouvelles dispositions relatives à l’adoption sont susceptibles de faciliter les procédures d’adoption et augmenter le nombre d’adoptés en Suisse.

Affaire du Crédit Suisse : 150 millions de dollars détournés par un ancien gestionnaire

Depuis plusieurs jours se tient un procès important au Tribunal correctionnel de Genève : celui de Patrice L., ancien gestionnaire auprès du Crédit Suisse. En effet, ce dernier est non seulement accusé du détournement de près de 150 millions de dollars mais également de faux après avoir usé de la signature de ses clients dans des contrats de prêt et ordonné des instructions sans leur accord préalable.

L’affaire, déjà médiatique quant à son enjeu financier l’est d’autant plus au regard de ses plaignants. On compte parmi eux plusieurs personnalités importantes telles que M. Vitali Malkine, oligarque russe et ancien sénateur dont les pertes sont estimées à 21 millions de dollars, ou encore M. Bidzina Ivanishvili, milliardaire et ancien premier ministre de Géorgie.

L’enquête montre qu’afin de compenser les pertes sur le compte de certains de ses clients, M. Patrice L. effectuait depuis plus de huit ans des virements aux sommes importantes sur le compte de ses clients les plus fortunés en direction des premiers de sorte que les pertes ne soient pas manifestes. L’accusé, représenté par Me. Simon Ntah et considéré à l’époque comme l’un des plus grands gestionnaires du Crédit Suisse au niveau mondial, a reconnu l’essentiel des faits retenus dans l’acte d’accusation du Procureur dont le détournement des fonds à hauteur de 150 millions de dollars.

Par ailleurs, l’enjeu principal de cette affaire n’est pas tant le volet pénal et la peine encourue par M. Patrice L. En effet, bien que ce dernier soit détenu depuis janvier 2016, les clients du Crédit Suisse attendent principalement de ce procès de recouvrir leurs fonds et espèrent que ceux-ci ne seront pas confisqués par l’Etat. Il est vrai que le meilleur scénario serait à leurs yeux, et comme l’expliquent leurs avocats, que ces sommes soient allouées au Crédit Suisse, lequel se chargera par la suite de la redistribution.

Le jugement du Tribunal correctionnel est attendu pour le 9 février 2018 et permettra de répondre à cette question épineuse. En attendant, ce procès ternit considérablement l’image du Crédit Suisse dont la responsabilité se devra d’être discutée ultérieurement notamment en raison du manque cruel de vigilance dont ont fait preuve les supérieurs hiérarchiques de l’accusé.

Suisse : fin du secret bancaire en matière fiscale pour les étrangers à partir du 1er janvier 2018

A partir du 1er janvier 2018, l’Echange Automatique d’Informations (EAI) est applicable de manière effective, de sorte qu’il est désormais possible pour l’administration fiscale suisse de fournir des informations bancaires et financières à ses partenaires étatiques bilatéraux au sujet de clients étrangers ayant un compte en Suisse.

Cette avancée en matière de transparence a pour but de diminuer l’évasion fiscale par le biais d’un échange réciproque d’informations entre administrations fiscales. L’OCDE est à l’origine de cette initiative, laquelle a d’ailleurs approuvé la mise en place d’un Common reporting standard en vue de définir les autorités responsables pour le traitement des informations mais aussi de décrire la manière dont ces informations doivent être partagées.

Le principe est simple : chaque année, les institutions financières et bancaires des pays concernés doivent transmettre à leur administration fiscale certaines informations à propos de leurs clients étrangers. A ce titre, sont par exemple communiqués le numéro fiscal des clients, le numéro de leur compte bancaire, le solde de leur compte à la fin de l’année ou encore leur revenu brut d’investissement. C’est ensuite à l’autorité fiscale d’informer les Etats dont proviennent les clients étrangers des données qu’ils ont en leur possession de sorte que lesdits clients ne puissent procéder à toute forme d’évasion fiscale. Ce mécanisme n’est néanmoins possible que dans le cas où un accord bilatéral a été conclu entre les deux Etats concernés, autrement dit l’Etat dont provient le client et celui où le compte a été ouvert. S’ajoute enfin à cela l’obligation d’user ces données uniquement à des fins fiscales, au risque pour l’Etat concerné de se voir refuser la transmission des informations de ses partenaires étatiques.

En Suisse, après approbation du cadre juridique de l’EAI par l’Assemblée fédérale en décembre 2015, les institutions financières ont commencé à collecter les informations requises à partir de janvier 2017 dans le but de les transmettre à l’Administration fiscale fédérale suisse (AFFS). Puis, c’est à compter du 1er janvier 2018 que l’AFFS est désormais à même d’échanger ces renseignements avec ses pays partenaires tels que l’Australie, le Canada, les Etats-membres de l’UE, le Japon ou encore la Norvège. En outre, la communication de telles données repose sur le principe de réciprocité, lequel implique que non seulement la Suisse se doit de fournir lesdites informations mais également l’Etat partenaire dans le cas où des ressortissants suisses détiennent un compte bancaire à l’étranger.

La position de la Suisse est toutefois à nuancer, notamment quant à la rigueur avec laquelle elle interprète le principe de spécificité. En effet, les divers accords bilatéraux auxquels elle a pris part ne peuvent fonctionner que dans le respect d’une véritable utilisation spécifique des données collectées, autrement dit dans un unique but de percevoir un impôt dû et non de lutter contre la corruption ou le blanchiment d’argent. Partagée entre secret bancaire et transparence, la Suisse veille particulièrement à ce que ce principe soit respecté et n’hésitera d’ailleurs pas à suspendre aisément l’échange d’informations avec ses partenaires dans le cas contraire.

Finalement, en répondant aux normes du Common Reporting Standard et de l’Echange Automatique d’Informations, la Suisse a su sauvegarder ses intérêts et se positionne désormais en tant que nouvelle place de transparence financière. 

Suisse : révision de la loi fédérale sur la nationalité à partir du 1er janvier 2018

A l’issue d’un vote par le Parlement suisse le 20 juin 2014 puis l’adoption par le Conseil fédéral de l’ordonnance d’exécution, les conditions d’obtention de la nationalité suisse pour les étrangers vont sensiblement évoluer. En effet, à partir du 1er janvier 2018, l’ensemble des cantons devront répondre aux exigences imposées au niveau fédéral.

L’une des mesures phares de la réforme concerne le titre de séjour. Dorénavant, seules les personnes bénéficiant d’un permis d’établissement C pourront déposer une demande de naturalisation contrairement à la législation actuelle. A ce jour, il est en effet possible pour toute personne résidant en Suisse avec un permis de séjour, hormis les détenteurs d’un permis N, de demander la nationalité Suisse.

La durée de séjour sur le territoire va elle aussi évoluer. Il est aujourd’hui nécessaire d’avoir séjourné au moins douze ans au total en Suisse dont trois ans sur les cinq dernières années précédant la demande. La réforme améliore ce régime et prescrit une durée minimale de dix ans sur le territoire suisse avant de pouvoir déposer une demande de naturalisation. Toutefois, la réforme affecte profondément le mode de calcul de la durée de séjour. Sera donc pris en compte :

  • La totalité de la durée de séjour pour les détenteurs d’un permis B ou C
  • La moitié de la durée de séjour pour les détenteurs d’un permis F
  • Le double de la durée de séjour passée en Suisse entre 8 et 18 ans, pour une durée effective minimale de 6 ans
  • Aucune durée de séjour pour les détenteurs d’un permis N (requérants d’asile).

 La notion d’intégration a elle aussi un rôle important, si ce n’est essentiel dans l’évaluation des candidats. Plusieurs critères seront appréciés tels que le respect des valeurs de la Constitution, de la sécurité et de l’ordre public ainsi que le danger que représente le candidat face à la sûreté intérieure ou extérieure de la Suisse. La loi préconise par ailleurs une attestation de compétences linguistiques dans une des langues nationales : un niveau B1 à l’oral sera exigé et A2 à l’écrit selon le cadre européen commun de référence pour les langues. La familiarisation avec les conditions de vie en Suisse ainsi que la participation à la vie économique sont aussi des critères pris en considération. Enfin, les candidats devront prouver qu’ils œuvrent à l’intégration suisse des membres de leur famille.

Ces critères entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2018 et n’affecteront pas les procédures de naturalisation en cours ou déposées jusqu’au 31 décembre 2017. 

Participation de notre étude à la conférence de Septembre 2017 du GJN à Londres

Participation de notre étude à la conférence de Septembre 2017 du GJN à Londres

Plus de quarante avocats, membres du Global Justice Network se réunissent une fois par an aux États-Unis et une fois en Europe pour discuter et se coordonner sur les litiges transfrontaliers et les dossiers internationaux dont ils traitent en commun. Cet évènement juridique de grande envergure s’est déroulé les 7 et 8 septembre 2017 à Londres, à la prestigieuse Honorable Society of the Inner Τemple et la cérémonie d’ouverture s’est ténue le 6 Septembre au Barristers Chambers et au SkyGarden Walk.

Constantin Kokkinos, membre fondateur du GJN et de son comité d’organisation a participé au panel sur les litiges financiers et a fait une présentation détaillée sur la proposition du 21 juin 2017 de la Commission européenne en vue de modifier la Directive 2011/16/U.E qui introduit une obligation de divulgation d’informations sur les dispositifs transfrontières de planification fiscale à caractère potentiellement agressif pour tous les intermédiaires et notamment les avocats.
Plusieurs autres questions relatives à la collaboration internationale des membres du GJN ont été discutées, notamment : leur action européenne commune relative au contentieux des consommateurs lésés de VW qui aura lieu aux Pays-Bas, la catastrophe environnementale du barrage de Samarco au Brésil et l'indemnisation de ses victimes, l'intelligence artificielle et la pratique de la robotique aux États-Unis, la nouvelle loi sur la protection des consommateurs en Afrique du Sud, etc.

En outre, une nouvelle collaboration transfrontalière entre les membres du GJN a émergé sur les pratiques concertées entre les quatre principaux constructeurs européens de camions et d'autobus condamnés par la Commission européenne à payer des amendes en raison du cartel industriel qu’ils ont mis en place. En effet ces constructeurs s étaient mis d’accord pour fixer les prix de vente des camions et retarder l’introduction de nouvelles technologies antipollution. Un cinquième fabricant Scandinave a également été condamné à verser une amende de 880 millions d’Euros pour avoir aussi participé au cartel susmentionné. Les avocats du GJN sont déjà actifs dans leurs juridictions pour assister les propriétaires de bus et de camions touchés par ces pratiques (de 1997 à 2011) et devraient maintenant avoir droit à une indemnité.

La conférence de Londres a connu un succès remarquable. Inspirée par la toute première conférence du Global Justice Forum qui s’était aussi ténue à Londres il y a 15 ans par nos partenaires de San Francisco, Lieff Cabraser Heinmann et Bernstein (classé à plusieurs reprises comme le cabinet d'avocats n ° 1 aux Etats-Unis) et du siège du Global Justice Forum à la prestigieuse Columbia Law School de New York, le GJN a réuni pour encore une fois des cabinets d'avocats parmi les plus prestigieux du monde, dans le but de collaborer au profit d'une justice meilleure et plus efficace au niveau international.



Notre etude partenaire aux USA contribue à un accord record pour la plus grande violation de données personelles jamais vue

Après deux ans de litige, aux USA notre étude partenaire au sein du GJN  Lieff Cabraiser Heimann & Bernstein (LCHB)  a convenu d’un accord record évalué à 115 millions de dollars pour mettre fin aux litiges concernant la plus grande violation de données jamais vu.
En 2015 la société Anthem, société d’assurance vie et maladie a été victime du plus grand hackage de données personnelles.
LCHB a créé un fond commun pour assurer la protection du crédit et le remboursement des clients. Il a aussi versé plus de 38 millions de dollars en honoraires d’avocats.
LCHB a obtenu qu’Anthem, le deuxième assureur des Etats-Unis, fournisse a plus de 80 millions de victimes de la violation de données, 2 ans de suivi de crédit, la couverture des dépenses personnelles des clients découlant de la violation et le paiement d’une compensation aux clients qui ont déjà eu leur propre suivi de crédit.
Les tribunaux ont aussi décidé qu’Anthem attribue un certain montant afin d’améliorer sa sécurité de l’information et opérer des modifications aux systèmes de sécurité des données.
Cette affaire nous montre que les cyberattaques sont de plus en plus courantes, sophistiqués et déterminés. Il est donc primordial que les entreprises aient un programme de sécurité adapté afin de protéger les données personnelles que les clients leur confient.
Tout comme notre partenaire, nous sommes dévoués a défendre nos clients contre la violation de données personnelles.

La participation de l'ELC à la conférence internationale à Prague

Le 25, 26 et 27 Mai dernier a eu lieu la conférence de printemps du GJN  (Global Justice Network) à Prague. En tant que membre fondateur du GJN depuis 10 ans maintenant, notre cabinet a participé à cet évènement d’une importance juridique cruciale.

En effet, le GJN crée en 2007 regroupe des cabinets d’avocats de plus de 40 nationalités différentes à travers le monde afin de protéger et de promouvoir la justice sur tous les continents.

Depuis sa création par le cabinet d’avocats américain Lieff Cabraser Heimann and Bernstein, LLP (LCHB) -souvent classée comme étude numéro 1 aux usa, le GJN a toujours réussi à se développer et enrichir ses activités. Il offre dorénavant la possibilité de poursuivre collectivement des actions en justice pour une meilleure défense de nos clients.

La conférence de Prague a permis de discuter notamment de défis ou d’affaires contemporaines dans les secteurs des droits de l’homme, du médical, des litiges financiers et plus particulièrement sur la question des réclamations collectives contre Volkswagen.

Concernant l’affaire Volkswagen, les cabinets membres du GJN ont mis en place une fondation CLEAN (“Consumers Lead Emissions Accountability Network”) afin de permettre aux consommateurs lésés de se regrouper pour obtenir une indemnisation, tout comme les propriétaires américains.

Enfin, faire partie d’une organisation internationale telle que le GJN est une nécessité en temps de mondialisation. La collaboration transfrontalière est donc une nouvelle méthode de travail qui est un avantage considérable. Elle permet notamment à notre cabinet de bénéficier d’un large réseau de collaborateurs présent sur les 5 continents. La coopération entre les excellents collaborateurs qui la compose permet de traiter d’importants dossiers transfrontaliers en toute efficacité.

Grace à cette structure, nous pouvons allier la pleine connaissance du système juridique de chaque pays ainsi que ses règles et us et coutumes  avec les standards internationaux.


 

SUISSE: DES 1.1.2017 NOUVEAU DROIT SUR L’ENTRETIEN DE L’ENFANT EN CAS DE DIVORCE

Dès le 1 janvier 2017 un nouveau droit de famille entre en vigueur en Suisse. Il vise une meilleure protection des droits des enfants mais aussi une égalité du régime entre couples mariés et parents concubins ou non.

Il y a plusieurs dispositions dans cette nouvelle loi qui s’avèrent d’une importance primordiale pour ce qui est des conséquences surtout financières pour les prestations alimentaires des parents envers leurs enfants. 

Tout d’abord la pension alimentaire avec la nouvelle loi est désormais imprescriptible : Un enfant majeure pourrait toujours réclamer le remboursement de toutes les  sommes qui ne lui ont pas été versés avec des intérêts considérables même vingt ou trente ans plus tard. Cette disposition peut être considérée presque comme radicale par rapport à l’ancien régime mais aussi en comparaison de ce qui se passe dans des autres pays  en Europe ou ailleurs

En outre dans le souci d’égalité entre les parents concubins en union libre ou mariés, le parent gardien (marié ou non) ne reçoit plus des couts de prise en charge : Ceux-ci seront intégrés à la contribution d’entretien qui va directement à l’enfant sans passer par le parent gardien.

Pour ce qui est du minimal vital garanti pour le parent gardien celui-ci est fixé indépendamment de la pension de l’enfant  par le juge.  Toutefois si la situation du parent qui paie la pension change, l’enfant  est en droit d’exiger jusqu’à cinq ans en arrière un réajustement de la contribution à laquelle il a droit.

Enfin un  autre changement important est que pour de cas de divorce des parents qui risquent  d’entrainer des conséquences matérielles importants  pour l’enfant,  le juge en charge du divorce  pourra désormais refuser de le prononcer ! Il peut  ordonner une médiation obligatoire entre les époux et même nommer un curateur  afin d’arriver à une solution qui  sera à ses yeux adéquate pour protéger au mieux les intérêts de l’enfant.

Une nouvelle loi donc destinée d’un part à mettre les couples mariés au pied d’égalité avec les parents non mariés et d’autre part à faire un cadre qui met en primauté les intérêts des enfants. Cette loi  restreint beaucoup l’espace laissé jusqu’alors   aux parents de faire prévaloir leurs propres priorités sur ceux de leurs enfants. Par ailleurs cette loi  impose un réexamen en vertu des nouvelles dispositions des cas qui n’ont pas été statués en 2016.  Il en reste à la jurisprudence qui viendra  de fixer les détails de l’application de ce nouveau cadre juridique  -sensiblement plus ferme- désormais en vigueur en Suisse.

Notre étude s’est penchée sur les détails de ce nouveau régime juridique et a analysé dans la mesure du possible les conséquences de  ses dispositions et nous  nous tenons volontiers  à disposition pour tout éclaircissement ou examen de  ses modalités pratiques. 

Décision importante de la Cour de justice de l’Union européenne sur la protection des emprunteurs

 

Le 9 de Novembre 2016, la Cour de justice de l'Union européenne à Luxembourg a rendu une décision importante concernant les modalités et les conditions dans lesquelles une banque peut accorder un prêt à des  individus au sein de l'Union européenne.

Cette décision exige que les banques et les autres établissements de crédit soient obligées de fournir à leurs clients des renseignements détaillés sur  les conditions d'un contrat de crédit  dans une langue compréhensible par l'emprunteur avant même de lui accorder un crédit (décision C-42/15) . Si ces conditions ne sont pas satisfaites, le contrat devient partiellement nul et non convenant : L'emprunteur ne doit rembourser au prêteur que le montant initial, sans intérêts ni frais bancaires.

La Cour de justice de l’Union  européenne a justifié sa décision sur le contenu de la directive européenne 2008/48, article 10, paragraphe 2.

Le jugement a été rendu sur une question préjudiciable qui a été soumise par une juridiction slovaque dans un cas ou  l'emprunteur était incapable de payer les taux de remboursement du crédit. Selon cette décision, les conditions liées à l'octroi du prêt n'ont pas été suffisamment clarifiées. Selon la directive européenne 2008/48, les éléments suivants doivent être précisément décrits et définis dans le contrat:

  • Durée du Contrat
  • Montant Total d’intérêt
  • Date de Remboursement
  • Conséquences en cas de défaut
  • Détaillé Intérêt
  • Total des coûts dans un cas de non-paiement
  • Conditions et coûts de la résiliation anticipée
  • Description des moyens juridiques de contestation du contrat
  • Possibilité de procédures extrajudiciaires

Cet arrêt est d'une importance primordiale car il ouvre la possibilité d'appliquer directement les termes et conditions décrits qui devraient accompagner tous les contrats de prêt dans les Etats membres européens.

Notre cabinet d'avocats, particulièrement actif dans le domaine du contentieux financier, examine les conséquences de cette décision et entend l'utiliser comme jurisprudence sur plusieurs affaires judiciaires en cours sur des litiges avec des banques et d'autres institutions financières afin d'assurer une protection maximale et actualisée pour ses clients.

 

Volkswagen Dieselgate: Accord géant aux USA: 9.000 euros pour chaque propriétaire de VW truqué et droit de retour.

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Dieselgate scandalLe juge Charles Breyer aux USA vient de signer un accord avec VW et les avocats des  propriétaires de véhicules diesel polluants. Il s'agit de l'un des plus importants règlements extra judiciaires jamais atteint : L’entreprise allemande serait  obligée de payer des compensations très élevées à ses clients des États-Unis. Selon des premières informations, 1,1 milliard d'euros seront versés immédiatement alors que le budget total convenu à cet effet serait de 13,6 milliards €. Ainsi chaque détenteur de véhicule truqué devrait recevoir environ 9.000 euros à titre de compensation. Plus de 10 000 véhicules seront retournés et en conséquence, la société devra les réparer pour pouvoir les remettre sur le marché. Ainsi une fois de plus, le système juridique des États-Unis apparait être à l'écoute et à la défense des consommateurs.

Qu'en est-il des détenteurs de tels véhicules  dans les autres pays, surtout là ou il y a un nombre très important de ces voitures? Malheureusement en Europe n'existe pas un système juridique permettant des recours collectifs, comme c'est le cas aux États-Unis. Seule la Hollande offre des options similaires et ceci sous des conditions complexes et strictes. 

De son côté notre réseau «Global Justice Network» (GJN)  qui a son siège en Suisse  -dont nous sommes un de ses membres fondateurs-  fort d’une importante présence en Hollande avec des avocats et des Universitaires distingués sur place, a créé aux Pays Bas la fondation CLEAN afin de pouvoir ester en justice en qualité de plaignant collectif. Ainsi on représente déjà  un nombre important des clients de plusieurs pays Européens notamment de l’Italie, Espagne, France, Pays Bas, République Cheque. Pologne. Grèce, Royaume Uni et de la Suisse Romande.

CLEAN a par ailleurs décidé d’intensifier son soutien pour élargir la présence des Consommateurs Romands à cet effort collectif qui par ailleurs se fait sans aucun engagement ou contribution financière de la part de ces détenteurs des véhicules VW.

La Romandie dotée d’une flotte assez importante des voitures truqués, semble quant à sa réaction être relativement en avance par rapport aux consommateurs Suisses alémaniques. Pour ce qui concerne les consommateurs allemands ceux-ci sont pour le moment plutôt réticents.

 

Au niveau européen nous continuons l’intensification de  la coordination de  nos actions avec les instances officielles. Ainsi les représentants de CLEAN se sont rencontrés le mois dernier à Bruxelles avec la BEUC, l’Association Européenne des Consommateurs ainsi qu’avec la direction générale compétente de l’Union Européenne. 

 

Au niveau mondial une semaine avant l’ accord VW des Etats Unis (pour lequel nous félicitons nos partenaires Américains, qui étaient parmi les protagonistes de cet arrangement gigantesque), notre étude et Me Constantin KOKKINOS ont participé à la conférence mondiale du GJN au sujet du scandale VW. Cette réunion s’est tenue à Rio de Janeiro au Brésil et  a été la deuxième tenue spécialement pour l'affaire Volkswagen. La première a eu lieu à San Francisco (USA) en Octobre dernier avec la participation de nos partenaires Américains Lieff Cabraser Heimann & Bernstein and Keller Rohrback LLP . Leur savoir-faire, leur résultat et leur expérience positive nous servent de guide précieux pour nos étapes à suivre.  

La décision américaine laisse l'espoir pour un résultat positif  pour les Consommateurs européens malgré l’attitude négative de VW pour son marché en Europe. En effet le géant allemand propose de  simplement tenter de réparer les véhicules truqués sans aucun dédommagement pour les consommateurs ni droit de retour. Ceci équivaut à nos yeux à un placement des Européens en second rang par rapport à ce que la société a consenti d’ offrir aux consommateurs des Etats Unis.

 

C'est pourquoi  notre étude et la fondation CLEAN demandent  une  fois de plus aux consommateurs Suisses de se joindre à notre effort collectif afin d’avoir une base aussi large que possible et ceci sans aucune autre obligation de leur part…